un texte communiqué par Brest Education Sans Frontières
REGULARISATION DES FAMILLES DE SANS PAPIERS ET DE LEURS ENFANTS
Que s’est-il passé ?
Le ministre de l’intérieur a déclaré le 24 juillet qu’environ 6 000 personnes seraient régularisées. Clairement, il annonçait un quota. A partir de ce moment, les familles qui avaient déposé un dossier ont eu la certitude que leur avenir se jouait dans une loterie dont les règles n’étaient pas connues.
Le 18 septembre, le ministre de l’intérieur annonçait la fin du processus et la régularisation de 6 924 dossiers. Par la même déclaration, il scellait le sort de près de 24 000 personnes : « elles doivent quitter le territoire français ».
C’est l’arbitraire le plus total qui a régné. D’une préfecture à l’autre, les motifs de refus ou les réponses positives varient énormément. La raison est simple : la volonté du ministre de l’intérieur de ne pas dépasser le quota. Comment accepter que la vie de milliers de personnes dépende des impératifs de campagne du ministre de l’intérieur.
Dans le département du Finistère 69 adultes ont déposé un dossier de demande de régularisation selon la préfecture. Seuls 19 ont reçu une réponse positive.
Pour BESF toutes les familles qui ont des enfants scolarisés devraient être régularisées.
Pour BESF ce qui compte de manière décisive c’est la volonté d’intégration de l’ensemble de ces familles. Elles en ont fait la preuve en envoyant leurs enfants à l’école.
Aujourd’hui, nous exigeons qu’il ne soit procédé à aucune expulsion du territoire.
Nous exigeons que ces familles soient régularisées.
Nous demandons au préfet du Finistère d’exercer son pouvoir en recevant des recours à titre humanitaire et en leur donnant une issue positive.
Nous appelons l’ensemble de la population à exercer sa vigilance.
Aucune chaise vide à l’école !
Aucune expulsion